Chevaux Traits du Nord
Nous avions entendu à la radio qu'une association regroupant plusieurs éleveurs de chevaux de traits, allait organiser un concours de chevaux de traits du Nord le 27 juillet 2008, fête traditionnellement située chaque dernier weekend-end de juillet.
J'aime tout naturellement les animaux, et j'ai une attirance pour les chevaux de traits qui sont, à mon goût, plus beaux que les chevaux de course. Ils sont, de plus, en voie de disparition et c'est bien dommage. Ils ne servent plus aux champs, car ils ont été remplacés par des machines, ils ne servent plus dans les mines, elles sont fermées (ça, c'est une bonne chose quand on sait que le cheval qui descendait ne remontait jamais !). Ils peuvent pourtant être encore utilisés dans bien des tâches liées à la ferme, mais dans tout aussi bien dans divers travaux de la vie des communes, l'entretien des forêts, etc.
Nous arrivons dimanche matin, sur le parc où le concours avait lieu. Les mâles étaient passés la veille, et ce matin là, ce fut les pouliches, accompagnées de leur poulain, parfois très jeune (2ème photo). Mon chouchou était le plus foncé, la dernière photo.
Je ne sais pas trop qui a gagné, je les trouvais toutes belles et n'avait d'yeux que pour les petits. J'admire le calme de ces imposants animaux (que n'ont pas les purs sangs ;-)) et malgré cela ils sont très gracieux dans leurs foulées. Les sabots résonnent sur le macadam durant les quelques mètres parcourus pour juger de l'allure. Je suis impressionnée de voir leurs pieds, la largeur du sabot et surtout, ce que je trouve très élégant, la chaussette de poils ! Le concours se termine, et nous prenons le chemin du centre ville où se déroulera le défilé. La place se déroule devant nous, elle est immense et me rappelle les grandes places du Nord avec l'hôtel de ville dressé dominant la place.
Sur les photos suivantes, sont représentées les différentes utilisations du cheval de traits, comme l'attelage, la roulotte, montée ou même dans les champs, de même que les différents harnais et "colliers". Les sabots résonnent de plus belle sur les pavés. On se représente très bien le bruit que cela faisait quand il n'y avait que calèches, charrettes, et autres dans les rues de la ville. Finalement nos voitures sont bien silencieuses.
Autre fait impressionnant, c'est quand ils ont mis les chevaux de front et qu'ils les ont fait galoper. J'ai frissonné en regardant le meneur courir en marche arrière avec le risque de tomber et se faire piétiner. Ils ont été jusque sept chevaux côte à côte, simplement maintenus par un homme à chaque extrémité avec une longe. Ils ne font pas le poids face aux dizaines de tonnes lancées au galop !
Comme toutes les bonnes choses elles ont une fin, il nous faut rentrer. J'ai de beaux souvenirs de cette journée, un peu de nostalgie aussi de voir que l'on puisse laisser s'éteindre une race aussi facilement, aussi vite, et que l'on soit impuissant à cela. Laisserons-nous s'éteindre la race humaine ?